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Quelque part, sous l'eau - Contes septentrionaux
Me revoici avec un nouveau jet, un petit incipit assez rapide dont j'ignore s'il aura une suite. Probablement pas. *basileus (singulier masculin nominatif) / basileis (pluriel masculin nominatif) : terme provenant du grec ancien désignant un roi.
Un petit poisson d'émeraude ondoyait par-delà les écumes septentrionales de la Baltique, lorsque l'aube entra dans sa léthargie traditionnelle, il décida de s'arrêter non loin d'un antre glacé, formé par d'antiques fjords. C'était une véritable merveille naturelle les reflets valsaient dans une courbe irisée verdoyante, passant d'un ocre chaud à un bleuté profond et froid. La voûte formait une étrange caverne aquatique qui s'enfonçait peu à peu dans les terres enneigées de la contrée. Cependant, le petit être n'y prêtait pas attention, en effet, celui-ci accaparé par une affaire urgente, devait avant tout chose se cacher des puissants, ces puissants *basileis des mers nordiques recherchaient une denrée sacrée, un joyau vivant. Le petit poisson connaissait les risques d'un tel voyage en possession du trésor, son avenir était trouble. Une ombre imposante passa au dessus de lui, un roi, un *basileus, tentait de retrouver sa trace. Il devait rester dans sa minuscule crevasse sombre. Une heure, deux heures, trois heures s'écoulèrent dans la caverne, tandis que la pluie drue frappaient contre les parois supérieures. Il ne pouvait pas en sortir, comment protéger son précieux chargement ? Ce n'est qu'au crépuscule que le poisson d'émeraude sorti de sa cachette de fortune, ainsi il serait dissimulé par la lumière nocturne de la Baltique, nageant parmi la faune et la flore aquatique. C'est alors que commença son premier et dernier voyage, annonçant la fin d'une ère.
Tags : texte, poisson, mer, contes septentrionaux
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Commentaires
Sublime ! Tes écrits sont toujours si poétiques, je les aime beaucoup.