Titre VF : Les dossiers Blair Witch : La Fille de la Sorcière

Titre VO : //

Auteur : Cade Merril

Publication :  2001

Ma note : 

Synopsis

Cade, dix-sept ans, a créé un site, theblairwitchfiles.com, rendez-vous de tous ceux qui ont été victimes de la malédiction de la Sorcière de Blair. Aujourd'hui, il décide de publier certains de ses dossiers.
Voici celui de Harper Kemp, terrorisé par une femme surgie de son passé. Une femme qui, à soixante-dix ans, en paraît dix-sept. S'agirait-il de Lee Irwin qu'il a autrefois connue et prenait un malin plaisir à tourmenter ?
Découvrez l'une des affaires les plus mystérieuses et les plus incroyables qu'il a suivies, une affaire qu'il a appelée : La fille de la Sorcière

Mon avis

  J'ai décidé de lire ce livre qui appartenait à ma sœur aînée, pour des raisons très simple : le paranormal et sa longueur (158 pages, c'est court). En effet, l'histoire reprend le célèbre mythe de ma sorcière de Blair (bien expliqué dans le livre) exploité dans le film Le Projet Blair Witch. Louise (Lee) Irwin est abandonnée par sa tante Mary après la mort de ses parents et de son oncle de la salmonellose, elle est laissé dans la forêt près d'un orphelinat pour garçon. Celle-ci doit se travestir mais très vite son secret est découvert, les garçons les plus âgés n'hésitent pas à lui faire du chantage physique et moral. Lorsque les gérants, Alma et son frère Gus découvrent le poteau rose, ils décident de l'envoyer dans un orphelinat pour fille en Virginie, mais un accident de voiture laisse Lee seule avec sa souffrance. La jeune fille disparu pendant 6 mois.
   La lecture est fluide et rapide, 3/4 heures suffisent. L'univers est angoissant mais le scénario assez prévisible sur Louise/Lee/Leslie mais laisse le suspens. Lorsque Justin découvre le passé de son grand-père Harper et de Lee, son envie est de lui raconter la vérité, mais à quel prix ? Le dénouement ne se fera que dans la lettre/message du narrateur : Cade Merril, où le vrai rôle de chacun se dessine. Je conseille ce livre à partir de 12 ans pour commencer à s'immerger dans la lecture adolescente, si vous avez du temps et que vous n'avez pas envie de lire un pavé (ce qui était mon cas) prenez-le ! Si vous avez vu le film, ce ne sera qu'un plus.

Titre VF : Pardonne-lui

Titre VO : The Storyteller

Auteur : Jodi Picoult

Publication : 13 septembre 2013

Ma note : 

Synopsis

Sage Singer est une solitaire. Elle dort le jour et travaille la nuit dans une boulangerie, où elle oublie les blessures de la vie en pétrissant le meilleur pain de la ville. Quand elle rencontre Josef Weber, un vieil homme insomniaque, Sage a enfin le sentiment d'avoir trouvé quelqu'un à qui se confier. Malgré leurs différences, chacun devine les cicatrices intimes de l'autre, et une amitié inattendue voit le jour.
Jusqu'au soir où Josef lui révèle le terrible secret qu'il cache depuis soixante ans et lui demande la plus incroyable des faveurs ; le tuer. Confrontée à un choix moral impossible, Sage fouille dans l'histoire de la Seconde Guerre mondiale à la recherche de la vérité, elle découvre que la frontière est parfois bien floue entre amour et trahison, justice et vengeance. Et elle devra répondre à la plus difficile des question : certains actes sont-ils impardonnables ?

Mon avis

  Après avoir fini ce merveilleux livre, je peux vous l'affirmer, c'est le meilleur roman (contemporain) que j'ai eu l'occasion de lire. Il se compose de deux histoires complémentaires (ou plus, c'est selon votre point de vue), celle qui se passe à notre époque, Sage, d'origine juive, se lie d'amitié avec Josef Weber, un vieux professeur aimé de tous; et parallèlement celle d'Ania. A priori, Ania et cette histoire d'upiór pourtant en continuant notre lecture on découvre que c'est une histoire écrite par se grand-mère Minka, rescapée du camp d'extermination d’Auschwitz, une métaphore du monde dans laquelle la jeune fille vie dans les années 30/40.
   Il y a trois parties distinctes, la première et la dernière étant la vision de Sage et Josef sur le pardon. Peut-on en effet, pardonnez un acte aussi horrible comme la Shoah ? Pourquoi est-ce si dur ? Tout simplement car c'est un être humain avec des regrets, la banalisation du mal comme disait Arendt. Mais pour le faire comparaître en justice, il faut avant tout, des preuves, quels liens y-a-t'il entre Josef Weber et Reiner Hartmann ? A-t'il été l'un des bourreau de Minka ? La réponse est dans la seconde partie.
   Cette seconde partie est la vision de la grand-mère de Sage lors des événements. C'est un chapitre extrèment dur, car la réalité est là, oui des hommes ont commis ces actes de barbaries, ils ont en effet essayé de déshumaniser de nombreuses personnes. Jodi Picoult a étudié toutes ces informations, ce qu'elle écrit est donc plus que vraisemblable, les conditions de vie dans un ghetto, dans un camp... Comment ne pas être infecté ? La fin du roman est-elle complexe, bien que l'on ne saura pas l'arrière pensée de Weber, Sage a fait son choix, et renoué les liens avec la religion familiale, comme un devoir de mémoire, et de pardon.
   Le pardon est bien difficile, l'auteur nous montre bien qu'il n'y a qu'un pas entre le bien et le mal, et encore, tout cela ne dépends que de points de vue. Il y a tellement à dire, mais comme elle l'a si bien écrit «Les mots, parfois, ne sont pas assez profonds pour contenir tous les sentiments qu'on essaie d'y mettre.»

Titre VF : Whitechapel

Titre VO : Mayhem

Auteur : Sarah Pinborough

Publication : 17 Septembre 2014

Ma note : 

Synopsis

LONDRES, 1888. Lorsque des cadavres de femmes atrocement mutilées sont repêchés dans la Tamise, le médecin légiste Thomas Bond comprend qu'un second tueur sévit dans les rues de Whitechapel. Or cet assassin paraît plus inhumain que Jack l’Éventreur lui-même...
Pour lutter contre ses insomnies, le docteur Bond passe ses nuits dans les fumeries d'opium. Chaque soir, un inconnu en noir vient examiner les rêveurs perdus dans les brumes opiacées. Pourrait-il être la clé du chaos qui s'est emparé de la capitale ?

Mon avis

  La première chose à dire, cette couverture m'a tout simplement charmée, puis vient ensuite cette ambiance de l'ère victorienne, des battements de l'industrialisation. C'est une atmosphère pesante, lourde, à en avoir du souffre dans la gorge. Ce récit est un savant mélange de roman noir (policier/thriller pour ceux qui préfèrent, mais ce terme reflète le livre) et de fantastique. Nous pouvons voir le travail de recherche qu'a effectué l'auteur, non seulement le détail des corps, du vocabulaire d'un médecin légiste, Scotland Yard ou les chiens de garde de la Reine ( qui comme moi à penser à Black Butler à ce moment ?), ce sont les articles de journaux et de rapports authentiques de l'époque.
   Voyez-vous, Les meurtres de Rainham ont réellement existé, en parallèle à ceux commis par Jack l'Éventreur, tout cela dans le même quartier Whitechapel. La plupart des personnages ont donc une véritable identité, que ce soit l'inspecteur Aberline, Aaron Kosminski (il a été prouvé il y a quelques mois que c'était bel et bien le tueur en série à cet époque, dû à sa schizophrénie certainement, élément repris dans le livre que Pinborough ignorait lors de la conception du livre) ou les malheureuses victimes. L'intrigue est extrêmement bien ficelée, nous sommes emportés par les élucubrations de Thomas, sa descente vers l'opium, puis peu à peu la folie grandissante dans chaque personnage.
   L'un des éléments que j'ai apprécié est le folklore, avec l'Upir (ou upiór dans la langue natale), un monstre polonais rôdant la nuit pour tuer et boire le sang de ses victimes. Il est vrai que de mettre toutes ces atrocités sur le dos d'un monstre peut paraître petit a priori, c'est vrai, car si c'est un être humain comme vous et moi est encore plus terrible n'est-ce pas ? C'est pourquoi affirme (dans cette histoire) que c'est Aaron le meurtrier, un juif polonais schizophrène (imaginez le s'il était resté en Pologne en 1940 au lieu qu'il soit interné en Angleterre dans la réalité), tout pour que les xénophobes aiment.
   Voilà, je recommande aux âmes résistantes, car les descriptions et l'atmosphère pesantes sont souvent angoissantes par leur vraisemblance. J'ai mis plus de six mois pour le mettre ici, j'espère de n'avoir rien omis.

Titre VF : Fétiches

Titre VO : /

Auteur : Mo Hayder

Publication : 8 Janvier 2015

Ma note : 

Synopsis

Des chuchotis dans les ténèbres. Une cavalcade étouffée dans les couloirs. Des gémissements. Les nuits sont rudes et effrayantes à l'établissement psychiatrique haute sécurité de Beechway... Pour le personnel comme pour les patients. On murmure que le fantôme de << La Maude >>, la cruelle infirmière de tous leurs cauchemards, serait reparue. Hallucination collective ? Autosuggestion ? Lorsque des malades commencent à se mutiler et que des morts suspectes surviennent, l'infirmier en chef, AJ, décide d'alerter le commissaire Jack Caffery. La folie rôde, l'horreur est en marche et ne demande qu'à s'évader...

Mon avis

   Dès que j'ai vu ce livre j'ai eu un coup de cœur, après tout  la psychologie et la folie des personnages sont importantes, et depuis longtemps je regarde des séries policières,alors la 3e de couverture avait tout pour moi, seconde fois dans les thrillers après Whitechapel, ou roman noir.Une fois trouvé je commence à le lire... Premier chapitre, très glauque, nous commençons par Gabriella alias Mère Monstre, j'ai bien cru qu'elle mourait mais non, c'est une alerte pour mon sens "Attention âme sensible" !
    Nous voyons dans les yeux de 5 personnes, les deux "héros" AJ LeGrande et Jack Caffery, puis les personnages secondaires qui nous aides à déceler l'intrigue, Mère Monstre, Flea et Penny. Petit coup de cœur (pour ne pas dire énorme) pour Gabriella et Isaac, mais passons.
    Plus la lecture avance, plus la longueur arrive, l'enquête n'arrive qu'à la seconde moitié du livre de près de 500 pages, bref déception. La Maude, est un peu comme les "méchants" de Scooby Doo -d'ailleurs il y a cette référence dedans- mais peu exploitée. En effet l'auteur préfère montrer la vie de ses personnages, c'est bien AJ, tu es triste puis tu tombes amoureux de Melanie, oui bon et l'intrigue arrive quand ? Et bien c'est seulement après l'entrée d'Isaac Handel. L'affaire commence et "zou" l'affaire Mitsy est presque tombée à l'eau (ceux qui l'ont lu comprendront mon choix de cette expression).
    C'est un livre intéressant peignant l'institution de la santé mentale en Angleterre, puis la psychologie rentre bien. Pourquoi, comment est-ce arrivé ? Puis Tadam ~ ♪♫ la fin, qui aurait cru que c'était le coupable ? Comme dirait mon professeur de Littérature "Un bon auteur laisse des indices et nous laisse dans une fausse piste pour mieux nous éblouir", c'est ça, Mo Hayder a réussi. Alors si vous aimez les thrillers et la psychiatrie c'est un bon roman, sinon passez votre chemin !

Titre VF : Confusion

Titre VO : Entangled

Auteur : Cat Clarke

Publication : 18 Octobre 2012

Ma note : 

Synopsis

Grace, 17 ans, se réveille enfermée dans une mystérieuse pièce sans fenêtres, avec un table, des stylos et des feuilles vierges. Pourquoi est-elle là ? Et quel est ce beau jeune homme qui la retient prisonnière ? Elle n'en a aucune idée. Mais à mesure qu'elle couche sur le papier les méandres de sa vie, Grace est frappée de plein fouet par les vagues de souvenirs enfouis au plus profond d'elle-même. Il y a cet amour sans espoir qu'elle voue à Nat, et la lente dégradation de se relation avec sa meilleure amie Sal. Mais Grace le sent, quelque chose manque encore. Quelque chose qu'elle se cache.

Mon avis

 Grace est comme on peut le dire, un anti-héros. elle doit écrire son passé, ses souvenirs et principalement ses douleurs sur des pages vierges. Ethan, son "kidnappeur"  l'aide en réalité à faire prendre conscience à Grace de ce qu'elle est, et de ses actes. Tout d'abord le suicide de son père, le secret avec Sal, la rencontre de Nat, les révélations. Grace est perdue et confuse, elle se noie dans l'alcool et par un geste désespéré elle tente d'en finir.
   Cat Clarke n'est pas à son premier coup d'essai, ce roman qui a bouleversé Outre Manche montre une fois de plus les problèmes que l'on peut avoir à l'adolescence, qui a dit que la vie est un long fleuve tranquille ? C'est surtout un roman psychologique, on s'identifie en plus à ce personnage. La fin reste toujours énigmatique, avec une petite lueur d'espoir, va t-elle sortir de cette chambre aux mur blancs sans soleil ?
   C'est un livre à lire pour les jeunes adultes, non pour les grandes aventures romanesques comme Victor Hugo, mais pour en tirer des leçons. Qu'aurions-nous fait si Grace était nous ? Quels sentiments nos proches auraient en nous voyant mourir à petits feu sur un lit d'hôpital ?