• Parc Kruger, poème

       Ceci était un exercice scolaire qui commence à dater, venu tout droit de l'esprit détraqué de notre professeur de littérature de khâgne (et c'était un bon jour !). Il fallait réutiliser les mots d'un article pour composer un poème. À lire sur l'air de Michel Sardou, Les Lacs du Connemara.

    Nuit foncée mêlant
    Feux et clairières

    Ce matin-là
    En y repensant
    De sa première
    Résistance vers moi

    Des nuages en bois
    Qui tombent de douleur
    Le groupe de rangers
    A connu la peur
    Voici le parc de Kruger
    Et les Black Mambas

    En Novembre dernier
    Au temps des nouvelles
    Et naturelles
    Un feu j'ai senti
    Le matin qui veille
    Sur cette réserve

    Je n'avais jamais
    Vu auparavant
    Des braconniers
    Camps abandonnés
    Et du gaz poivré

    Je n'avais jamais
    Vécu cette odeur
    Les yeux de fierté
    Le jeune aveugle
    Avec stupeur
    Devint ranger

    Je n'avais jamais
    Pu les attraper
    Ni les menotter
    Le jeune s'est emparé
    S'est armé
    Et chargea

    Là-bas, Belinda Mzimba
    Un souvenir d'un ranger
    Là-bas, Belinda Mzimba
    En Afrique du Sud
    Elle patrouilla
    Dans la réserve de Kruger


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  • Les évolutions du corps en histoire de l'art Dissertation vieille d'un an à partir de ce sujet donné en Histoire de l'art :

    "En vous appuyant sur des œuvres d'artistes de votre choix, montrez quelles ont été , selon vous, les grandes évolutions de la représentation du corps dans l'Histoire de l'art. " 

       La représentation du corps apparaît dès la préhistoire aux alentours de -10 000, dès lors, le corps devient un sujet primordial. Sa représentation est tout d'abord archaïque et peu réaliste, généralement, elle met en scène des chasseurs comme les pétroglyphes trouvés en Espagne, ou encore un dieu ou une allégorie telle la statue de Willendorf taillée grossièrement dans de la pierre symbolisant la fécondité. Dans l'histoire, la représentation du corps humain est étroitement liée à la société de son temps, elle en montre ses coutumes, ses mœurs et son avancée dans la connaissance du savoir faire technique. Dans un premier temps, nous étudierons l'évolution des canons esthétiques antiques jusqu'à son déclin au Moyen-Âge. Dans un deuxième temps, nous analyserons le commencement d'une nouvelle vision du corps qui entraînera peu à peu à une déformation corporelle. Enfin, nous montrerons la modernité du corps humain qui se transforme non seulement dans l'art pictural, mais également dans un art plus corporel et charnel où le corps même de l'artiste est modifié.

     

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  • Complainte du barde

       Rien. Il ne reste rien. Où sont passés nos songes éphémères ? La peste a emporté ta mère, je n'ai rien pu faire, je suis navré. Navré de te laisser grandir sans cet amour maternel, le doux nectar essentiel qui régit notre monde. Tu étais la prunelle de ses yeux. Elle te ressemblait, tu le savais ? J'ignore comment t'élever, je suis perdu, abandonné, je suis mis à nu. Nous avions une promesse, celle de te protéger, même si l'un de nous deux devrait y succomber ou te laisser goûter à la vie sans être à tes côtés. C'est ce que ta mère a choisi, nous laisser fuir un combat perdu d'avance, ces maux sombres, ces maladies qui t'ont privé de ton foyer.

       Notre maison, notre petit cocon, ne restera plus qu'une vieille chanson. Comment un barde mal aimé pourrait-il réaliser tes rêves ? Cela fait trois années que j'erre de taverne en taverne, sans connaître de trêves. Tu es ma muse, ma Melpomène. Que j'use mes vers, quoi que j'en advienne, la tragédie sera mienne, le vie tienne. Voles, voles mon amour.


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  •     Si vous lisez ceci, mes geôliers ont donc décidé d'en finir. Vous devez vous demander ce que j'ai fais pour être enfermé dans cette cellule, n'est-ce pas ? En général, ils envoient les criminels dans la ville basse, mais pas moi, je suis bien trop dangereux pour leur système. Mon crime ? Révéler la vérité. J'écris ces mots afin qu'une personne reprenne la relève, Hemera doit connaître la vérité sur cette aliénation collective. Pour cela, je vais vous conter mon histoire, l'histoire d'un voleur antipathique et asocial de la ville basse, comment suis-je arrivé ici, dans la ville haute ? Je serai bref, ils ne doivent pas savoir que je transmette ce message.

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  • Silence

    Tu regardes le silence
    Cadeau empoisonné
    Mèche rebelle à la lumière
    Souris.

    Toile

    Fixée courbe illuminée
    Sombre pinceau instruit
    Ne pas voir

    Temps

    Eau qui s'écoule dans le temps
    Aiguilles mortelles
    Tombe ô éternelle
    Larme perdue

    Érato

    Fortune, la brise se lève, elle frissonne
    Telle un funambule suspendu dans la brume
    Je titube, elle bascule, puis tombe dans l'écume.
    Comment voir cette beauté dont nul ne soupçonne ?

    Voudrait-elle, ô mirage, que j'abandonne
    Le nonchalant et noble dessein de ma plume ?
    Le frisson de mes vers se noie dans l'amertume
    Sacrée. Las, promesse de la sainte madone.


    Brise l'obscur, sent la chaleureuse détresse,
    La voici, ô délicieuse muse enchantée.
    J'effleure sa chaste et voluptueuse tendresse.

    Me voici ô belle et douce île fortunée,
    Dans sa miséricorde, guérit ma paresse.
    Toi, qui dans mes songes écris notre destinée.

    Le temps d'une vie

    Première larme rosée
    Voici les pleurs d'un nouveau né
    Son rire est un chant
    Berceuse étoilée.

    Le voici jeune enfant,
    Son rire est éclatant
    Criant, jouant.
    Entends-tu cette candeur ?
    Écoutes-tu ce bonheur ?
    Vois ce songe avec ardeur.

    Le voici portant à son cœur,
    La main éteinte maternelle
    Ses rêves sont partis avec elle.
    Bien sûr, tu vois ses pleurs,
    Mais connais-tu la même douleur ?
    Elle sera encore son étoile du Nord
    Sa lueur de l'aurore.

    Le voici au crépuscule de sa vie,
    Se battant contre la maladie.
    Son rire est toujours un chant
    Une joute contre l'ironie du temps

    Double jeu

    Lac asséché,
    Horloge déréglée,
    Feu de paille d'une tornade immobile,
    La tempête voyant les larmes
    Chavire les navires, vacille les bougies
    Fane les colchiques, se bat contre elle,
    Janus face, Dionysos pile.


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